
Le Comité Social et Économique de Zendesk France tire la sonnette d’alarme après l’annonce d’un plan social visant la suppression de 40 emplois, soit près de 30 % des effectifs dans l’ingénierie.
Cette décision intervient dans un climat dégradé depuis le rachat de l’entreprise par un fonds d’investissement, qui impose aujourd’hui une politique de réduction drastique des coûts. Le pôle français, longtemps considéré comme un centre de compétence stratégique, voit ainsi sa pérennité remise en cause, suscitant une vive inquiétude parmi les salariés.
Le CSE déplore un accompagnement indigne des moyens de l’entreprise
Dans le contexte des récentes suppressions de postes chez Zendesk France, le Comité Social et Économique s’indigne du manque de soutien accordé aux salariés touchés. Selon le CSE, les dispositifs proposés sont largement insuffisants au regard de la solidité financière de l’entreprise. Il pointe un déséquilibre flagrant entre les ressources dont dispose Zendesk et l’effort consenti pour accompagner humainement cette vague de licenciements. Une attitude que l’instance représentative qualifie de « minimaliste », et qui alimente le sentiment d’abandon chez les équipes concernées.
Un fossé entre discours et réalité : le CSE dénonce une rupture avec les valeurs affichées par l’entreprise
Pour le CSE, la gestion de cette restructuration met en lumière un profond écart entre les valeurs que Zendesk revendique publiquement et les décisions concrètes qu’elle applique. L’instance déplore une incohérence manifeste entre le discours d’engagement social de l’entreprise et la brutalité des mesures prises, sans réelle considération pour les équipes. Selon le CSE, cette absence de vision humaine dans le processus de réorganisation illustre un déni de responsabilité sociétale, d’autant plus incompréhensible au regard des ressources financières dont dispose Zendesk pour mettre en œuvre un accompagnement plus digne.
Un risque majeur pour l’héritage technologique français de Zendesk
La vague de licenciements annoncée chez Zendesk France ne constitue pas une simple mesure de réduction des coûts : elle menace directement l’expertise technologique développée localement depuis près d’une décennie.
Depuis l’acquisition en 2015 de la startup montpelliéraine BIME Analytics, la filiale française a joué un rôle central dans le développement des outils d’analytique qui font aujourd’hui partie intégrante de l’offre Zendesk.
En ciblant ce cœur d’excellence, le plan actuel rompt brutalement avec une dynamique d’innovation construite avec rigueur, mettant en péril un savoir-faire stratégique issu de l’écosystème tech français.
Source : Médiavenir
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