© iStock
Annoncé le 12 juillet dernier par le président de la République, le Contrat d’engagement jeune (CEJ) finalement lancé le 2 novembre et opérationnel le 1er mars 2022, concernera 500 000 jeunes (400 000 la première année) de 18 ans à moins de 26 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation initiale ou professionnelle (Neets) de manière durable. Sont dans cette situation environ la moitié des jeunes sans diplôme ou titulaires d’un diplôme inférieur au CAP mais aussi 20 % de ceux qui possèdent un baccalauréat.
« Le Contrat d’engagement jeune n’est pas un dispositif de plus, a insisté le Premier ministre, Jean Castex, lors de sa présentation. Il ne vient pas s’ajouter aux nombreux dispositifs existants. Il les remplace, il les intègre, les harmonise, les décloisonne, au sein d’un nouveau cadre commun ». Comme l’indique le terme « contrat », préféré à celui de « revenu », le CEJ suppose des engagements réciproques, de la part de l’État et du bénéficiaire qui s’engagera à suivre un programme intensif d’accompagnement individualisé comprenant 15 à 20 heures d’activités par semaine : préparation à l’entrée en formation, à la rédaction de CV, mises en situation d’emploi… L’accompagnement sera dispensé par les missions locales et Pôle emploi pour les jeunes déjà suivis, ainsi que d’autres opérateurs tels des associations locales. C’est une différence avec la Garantie jeune, opérée seulement par les missions locales. Autre différence : l’accompagnement de la Garantie jeune décroît après 6 semaines quand celui proposé par le CEJ conservera la même intensité pendant toute la durée du contrat : 6 à 12 mois et jusqu’à 18 mois pour les jeunes les plus en rupture. Un conseiller sera chargé d’accompagner le bénéficiaire, aidé par une application qui permettra de suivre son parcours, de vérifier qu’il respecte ses engagements et d’estimer le montant de l’allocation à laquelle il a droit.
En contrepartie, le jeune percevra une allocation de 500 € / mois s’il est détaché fiscalement de ses parents ou rattaché à un foyer non imposable ; 300 € s’il est rattaché à un foyer imposable de tranche 1. L’État consacrera au CEJ 2,6 Md €.