Syndex a présenté les résultats d’une enquête menée avec l’IFOP entre octobre et décembre 2019 auprès de 812 élus du personnel sur la mise en place du CSE dans leur entreprise, via un questionnaire en ligne (© Aude Aboucaya).
Le 23 janvier, Syndex présentait les résultats d’une enquête menée avec l’IFOP entre octobre et décembre 2019 auprès de 812 élus du personnel sur la mise en place du CSE. La phase qualitative comprenait 6 entretiens d’une heure avec 3 élus passés au CSE depuis moins de 3 mois dans des entreprises de 50 à 300 salariés, et de plus de 300 salariés et 6 autres entretiens d’une heure avec des élus passés en CSE depuis plus de 8 mois dont 3 au sein d’entreprises de 50 à 300 salariés, et 3 au sein d’entreprises de plus de 300 salariés.
L’étude révèle que 55 % des élus interrogés anticipent une détérioration du dialogue social dans leur entreprise suite au passage en CSE et 69 % estiment que le CSE va modifier leur situation en tant que représentant des salariés. 39 % craignent un affaiblissement de leur poids face à la direction, un investissement en temps plus important pour exercer leur fonction, une moins bonne prise en compte des enjeux de santé au travail. Si 36 % redoutent une diminution de leurs moyens, pour 78 % des élus interrogés, les directions sont perçues comme les gagnantes de cette réforme et 57 % estiment que les salariés sont les perdants du passage en CSE. Enfin, 68 % des élus expriment des besoins en formation, santé et sécurité au travail, 58 % pour maîtriser le fonctionnement du CSE, 45 % sur la formation économique. Enfin, 89 % estiment que les salariés ne saisissent pas les enjeux de cette fusion.
Plus encourageant : 67 % des sondés estiment avoir eu le bon niveau de préparation aux négociations pour le passage en CSE. À noter que 81 % étaient accompagnés par des organisations syndicales, 59 % par un cabinet d’expertise et 74 % par un cabinet d’avocats. Sur le volet de la force de persuasion de la représentation syndicale, 44 % des élus estiment que les organisations syndicales vont aussi y perdre. Les élus sont inquiets (65 %) mais demeurent déterminés (58 %) face à une direction peu ouverte au dialogue dans les négociations (52 %).