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Le PACT d’ADP indigne la CFE-CGC

Alors que la direction d’ADP vient de finaliser le départ volontaire de 1 150 salariés dans le cadre de l’Accord de Rupture Conventionnelle Collective, elle persiste dans son projet de Plan d’Adaptation des Contrats de Travail (PACT). « Ce PACT prévoit le licenciement pour motif économique de tout salarié qui refuserait une baisse définitive de sa rémunération ou une mobilité, à partir de janvier 2022 », indique la CFE-CGC dans un communiqué de presse.

La pertinence économique et financière de ce projet est loin d’être démontrée alors que, parallèlement, ADP a acquis en 2020 pour 1,2 Md € l’entreprise GMR en Inde, et récemment l’aéroport d’Almaty pour 415M$. ADP dispose encore de 2 Md € de trésorerie. À noter que les 1 150 départs, dont 700 non remplacés, ont déjà un effet important sur la masse salariale.

Vendredi 21 mai dernier, le CSE – dont l’objet était la consultation relative au PACT – s’est tenu, malgré une demande de report des élus du CSE. En effet, les élus refusaient de se prononcer sans un avis éclairé, sachant qu’un grand nombre d’informations sont toujours manquantes sur les aspects SSCT ainsi que sur le coût du PSE…

La direction est passée en force et le vote a été sans appel : CONTRE à l’unanimité des syndicats !

Alors que le trafic aérien commence à redémarrer et que la vaccination s’accélère, la direction maintient son projet de baisse définitive de rémunération et de mobilité forcée de ses salariés. Ceci est d’autant plus insupportable que la gouvernance d’ADP soulignant en permanence son besoin d’économies, après avoir vendu son siège social de Paris pour l’installer à Roissy à proximité de ses clients, n’hésite pas à louer, pour des centaines de milliers d’euros, des locaux à Paris dans le 7e arrondissement, le plus cher de la capitale ! De même, l’une des principales mesures du PSE est la baisse drastique des indemnités kilométriques   des salariés alors que la gouvernance, pour sa part, conserve tous ses véhicules de fonction.

La direction d’ADP n’a donc qu’une seule variable d’ajustement, les salariés !

Le dialogue social n’a jamais été aussi mauvais dans l’entreprise et va encore empirer dans les semaines à venir au moment où l’entreprise aura le plus besoin de ses salariés pour redémarrer.

Les élus de la CFE-CGC, avec ceux de 3 autres syndicats, ont demandé à être reçus par les ministères des Finances, du Travail et des Transports pour interpeller l’Etat, actionnaire majoritaire de l’entreprise et savoir s’il cautionne ce PSE et donc de nombreux licenciements, dans un climat social tendu et à quelques mois d’une élection présidentielle à l’issue plus qu’incertaine.

La CFE-CGC espère qu’ADP et son actionnaire majoritaire, l’Etat, auront la sagesse d’abandonner ce projet délétère tout comme vient de le faire Air France, dont l’avenir est pourtant beaucoup plus problématique que celui d’ADP.

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