Après un 1er accueil triomphal, le spectacle musical familial Noé, La Force de vivre inspiré du récit de la Genèse, revient à Paris, au Palais des Congrès du 21 au 29 janvier, en écho à la protection de notre planète. Le show fait l’unanimité auprès de ceux qui l’ont vu. N’hésitez pas, courrez-y !
Chaque jour, sur son compte Insta @tinka_noe, Tinka l’ours polaire pointe les bons réflexes écologiques à observer. De quoi donner aux élus de CSE, désormais impactés par la loi Climat & Résilience, un argument de poids pour emmener leurs bénéficiaires voir le spectacle. Ponctué d’effets visuels incroyables et agrémenté d’animaux plus vrais que nature, le show compte 34 artistes sur scène et Essaï Altounian, créateur, producteur et compositeur du spectacle, a planché quatre ans sur le projet. Un partenariat a même été tissé avec l’ONU Environnement pour planter un arbre à chaque billet acheté. Le public peut aussi signer le pacte Noé (www.noe-spectacle.com/le-pacte-noé) pour s’engager à mieux consommer. Essaï Altounian s’est consacré en 2019 à la création et production du spectacle, entouré de Johan Nus à la mise en scène, Léa Ivanne, autrice des textes des chansons, Valérie Masset pour la chorégraphie, Emmanuelle Favre (scénographie), et Virginie H (création des costumes).
Les critiques sont unanimes : il faut aller voir ce spectacle revisitant l’histoire de Noé, le seul épargné par un déluge sans précédent, car considéré comme pur. Chargé de construire une immense arche et d’embarquer avec sa famille ainsi qu’un couple de chaque espèce animale, l’arche s’échoue sur le sommet du mont Ararat. Les cieux demandent alors à Noé et à ses fils de repeupler la Terre en créant une nouvelle humanité. Noé tentera de préserver l’équilibre d’un monde de paix. Mais les hommes retombent inexorablement dans les mêmes travers. L’histoire de l’humanité n’est-elle qu’un éternel recommencement ?
Du 21 au 29 janvier au Palais des Congrès – 2, pl. de la Porte-Maillot, 75017 Paris. Infos groupes & CSE à production@noe-spectacle.
ENCADRÉ
LES COULISSES DE NOÉ
Trois questions à Essaï Altounian, créateur du spectacle Noé
Y a-t-il eu un avant/après Noé, sur le volet de vos mauvaises habitudes environnementales ?
Avant Noé, j’avais déjà une conscience environnementale. Mais grâce au partenariat avec l’ONU, j’ai beaucoup appris. J’avais un contact à Nairobi (où se trouve le bureau mondial de l’environnement). J’ai fait le déplacement pour lui parler de Noé qui était alors encore couché sur le papier. Mais pour ce spectacle, avoir un tel partenariat s’avérait une évidence. Désormais, je privilégie les achats locaux qui réduisent l’empreinte carbone. Autres exemples : je m’efforce de consommer des fruits et légumes de saison, même s’il l’on peut manger ce que l’on veut toute l’année. Je privilégie le train à l’avion quand je peux, je prends systématiquement les escaliers pour descendre plutôt qu’un ascenseur énergivore, j’effectue des distances courtes en marchant plutôt qu’en voiture. Multipliées par 7 Md d’individus, ces petites actions peuvent aussi changer l’avenir de notre planète et de nos enfants. Je crois à la philosophie des petits pas. L’ONU Environnement n’avait pas vocation à devenir partenaire d’un spectacle musical. Mais la rencontre a convaincu. L’humain demeure pour moi la priorité. J’ai obtenu un « oui » de principe quelques jours après le rendez-vous…
Après avoir joué le spectacle en 2021, et à l’aube des représentations de 2023, celui-ci, est-il comme l’histoire de l’humanité, un éternel recommencement ?
On s’efforce de conserver toujours la même énergie, de respecter l’écriture des chansons, la musique, les intentions de la mise en scène… On ne réécrit pas le spectacle, d’un soir sur l’autre : la qualité doit être pérenne car nous avons travaillé de longs mois pour approcher la perfection. C’est presque cela la difficulté : maintenir la même prestation à chaque représentation. Tous les soirs, le regard extérieur du metteur en scène, de la chorégraphe… attire notre attention sur certains détails pour que le spectacle ne change pas. Pour ma part, je ne m’interdis pas de dire à un chanteur de rectifier une note ou le déplacement des animaux s’il n’était pas conforme.
Quel est le plus beau retour que vous ayez eu après une représentation et quels sont vos projets ?
Lorsque l’auditoire, touché par l’artistique, me remonte qu’il souhaite protéger la planète, d’être un acteur du monde de demain et de construire un monde de paix, cela me touche évidemment. Même si on prend conscience que la vie est fragile au pied du mur, et que Noé était seul au départ, nous serons peut-être demain des millions à embarquer sur une arche d’espoir. « Nous sommes tous Noé », comme je le dis à la fin du spectacle.
Concernant mes projets, l’idée est de revenir avec Noé fin 2023 puis d’exporter le spectacle à l’étranger soit avec la même troupe dans des pays francophones ou en remontant des troupes italienne, hongroise, anglaise selon le pays d’accueil. Je serais ravi que Noé s’exporte, à l’instar de Roméo et Juliette ou des Misérables depuis trente ans. En parallèle, je travaille à l’écriture d’un spectacle musical et prévois la sortie d’un nouvel album en 2024.
Article rédigé par Aude Aboucaya