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POST-COVID : L’aménagement de bureaux, pas si simple !

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Plus encore que la période de confinement, le déconfinement nous amène à repenser l’organisation du travail. L’aménagement des bureaux, la répartition du mode de travail deviennent des passages obligés pour toutes les entreprises quelle que soit leur taille. Pourquoi ne pas faire de cette contrainte une opportunité pour améliorer la qualité de vie au travail ? Les entreprises et les salariés en ressortiront gagnants et confiants. Par Matthieu Petit, cabinet Éose.

Au départ, soit avant le 18 mars 2020, était la norme ! Et ce, malgré les références qui dictent les principales règles et données ergonomiques pour l’aménagement des bureaux et le confort des salariés.

Le monde d’avant

Elles sont réparties en 4 chapitres : ambiances lumineuse et thermique, répartition de l’espace, et aménagement intérieur des bureaux. À chaque thème, ses objectifs, ses moyens et ses références chiffrées. L’INRS préconise un éclairage naturel sans apport thermique et sans éblouissement, accompagné d’une vue sur l’extérieur. En matière de répartition de l’espace, une flexibilité des lieux est indispensable pour permettre un espace optimal entre les personnes (ce qui est devenu crucial avec le Covid-19). Le constat est clair, les locaux intégrant de telles ambitions n’étaient pas légion. Même s’ils font de la résistance, les bureaux individuels fermés ont été progressivement remplacés par les open space et les bureaux partagés. En 20 ans, le nombre de mètres carrés par salarié n’a cessé de diminuer, voire même de disparaître au profit du flex office. Dans les espaces de coworking, cet espace se réduit encore : certains fournisseurs allouent à peine plus de 5 mètres carrés par locataire.

Comme les virus tel que le COVID-19 aiment la proximité, nul doute qu’il faudra repenser l’aménagement des espaces de travail.

Le monde d’après…

La pandémie de Covid a déboulé sans prévenir et a mis à mal l’organisation du travail. Pendant le confinement, le télétravail, souvent décrié, est devenu la norme. Les entreprises ont dû s’adapter, les salariés aussi ! Résoudre les problèmes techniques de connexion à domicile, se familiariser avec les réunions Teams ou Googlemeet, lutter contre l’isolement furent les premiers effets de cette nouvelle façon de travailler. 55 % des Français, selon l’Observatoire Cetelem de juin, pensent que cette crise va changer durablement leur façon de travailler. Paradoxalement, pour finir, seuls 20 % de nos compatriotes ont mal vécu cette période de confinement et 66 % souhaitent retrouver les modes d’interaction sociale de la vie d’avant. S’il n’y avait le spectre d’une deuxième vague de l’épidémie, crainte par 53 % des sondés, nous pourrions sans problème revenir en arrière. Mais la distanciation sociale est arrivée avec son lot de contraintes. Outre les mesures de sécurité classiques (masque + gel hydroalcoolique), est apparue l’obligation d’augmenter les distances entre collaborateurs. Ce qui revient à un numéro d’équilibrisme dans un open space. Les entreprises ont dû faire des choix, maintenir, lorsque c’est possible, le télétravail, totalement ou partiellement. Certains télétravailleurs sont impatients de revenir au bureau, leur tâche étant parfois compliquée à domicile. D’autres demeurent plus frileux : peur des transports en commun, distanciation sociale non respectée dans les locaux professionnels et problème de restauration le midi. Le retour à la normale risque d’être compliqué…

Une opportunité de changement

L’organisation du travail peut ici devenir un outil de dialogue avec les salariés, l’occasion de réfléchir à de nouvelles façons de l’articuler et à proposer des solutions innovantes. Bien évidemment, il faut tout d’abord réfléchir à la sécurité et à l’ergonomie des locaux et des postes de travail pour redonner confiance. Mais il faut aussi envisager d’intégrer le télétravail dans l’organisation de l’entreprise pour les fonctions qui le permettent. Le flex office, nouvelle tendance accélérée par la crise, est-il voué à disparaître ? Peut-être faut-il suivre le protocole du ministère du Travail qui précise que, pendant la pandémie, il faut attribuer un poste fixe à tous les salariés en « flex ». Il serait intéressant d’envisager l’organisation du travail de demain en mixant télétravail et présence au bureau, tout en respectant un protocole strict.

Et si le travail individuel se faisait à la maison, avec des échanges collectifs en fonction des besoins au bureau ?

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