Vous prévoyez d’offrir des chèques-cadeaux aux salariés pour Noël, une naissance ou un mariage ?
Bonne idée ! Ces avantages sont toujours très appréciés — et vous pouvez les distribuer sans cotisations sociales, à condition de respecter quelques règles simples.
Voici ce que vous devez absolument savoir avant de passer commande.

Pourquoi les chèques-cadeaux restent une valeur sûre pour le CSE
Les chèques-cadeaux sont l’un des avantages préférés des salariés, et pour le CSE, c’est un moyen efficace de soutenir le pouvoir d’achat tout en renforçant le lien avec les équipes.
Mais attention : pour rester exonérés, ils doivent répondre à des critères précis fixés par l’URSSAF. Sinon, ils risquent d’être considérés comme un complément de salaire.
Le cadre à connaître en 3 points
1. Tant que le total annuel reste sous 196 € : exonération automatique
Première règle : tant que le montant total des chèques-cadeaux attribués à un salarié au cours d’une année civile ne dépasse pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS), soit 196 € par salarié en 2025, ils sont entièrement exonérés de cotisations sociales.
Autrement dit, si un salarié reçoit plusieurs chèques-cadeaux au cours de l’année (Noël, rentrée scolaire, mariage…), mais que leur valeur cumulée ne dépasse pas 196 €, le CSE n’a aucune vérification supplémentaire à effectuer.
2. Si le total annuel dépasse 196 € : 3 conditions doivent être remplies
Lorsque le montant global des chèques-cadeaux versés à un salarié dépasse 196 € sur l’année, l’exonération reste possible, à condition que chaque bon d’achat remplisse trois critères cumulatifs définis par l’URSSAF :
– Condition n°1 : un événement précis
Le chèque-cadeau doit être attribué à l’occasion d’un événement particulier, limitativement énuméré par l’URSSAF :
- naissance ou adoption,
- mariage ou PACS,
- départ à la retraite,
- fête des mères ou des pères,
- Sainte-Catherine ou Saint-Nicolas,
- Noël (pour les salariés et les enfants jusqu’à 16 ans révolus dans l’année civile), rentrée scolaire, etc.
– Condition n°2 : un lien direct avec l’événement
Le bon d’achat doit être utilisable dans des commerces en rapport avec l’événement.
Exemple : jouets pour Noël, fournitures scolaires pour la rentrée, articles de puériculture pour une naissance, etc.
– Condition n°3 : un montant conforme au plafond
Le montant du chèque-cadeau ne doit pas dépasser 5 % du PMSS (soit 196 € en 2025) par événement et par salarié.
Si ces trois conditions sont respectées, le chèque-cadeau reste exonéré, même si le total des avantages sur l’année dépasse 196 €.
Exemple concret
Un salarié reçoit :
- un bon d’achat de 150 € pour Noël 2025,
- un bon d’achat de 100 € pour la rentrée scolaire de son enfant.
Le total annuel atteint 250 €, donc supérieur à 196 €.
Mais chaque chèque respecte les 3 conditions URSSAF :
- événement identifié (Noël / rentrée),
- lien direct avec l’événement,
- montant ≤ 196 €.
Résultat : aucune cotisation sociale à payer.
Les erreurs à éviter :
Pour garder l’exonération, soyez vigilants sur ces points :
- Pas de bons “toutes enseignes” sans lien avec un événement précis ;
- Pas de bons liés à la performance professionnelle (sinon, c’est une prime) ;
- Pas de critères d’ancienneté : l’URSSAF les assimile à une discrimination.
D’ailleurs, le CSE a jusqu’au 31 décembre 2025 pour supprimer toute condition d’ancienneté dans l’accès à ses avantages sociaux et culturels.

Article rédigé par Juritravail

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