Saint-Valentin, Pâques, fêtes des Mères ou des Pères, Halloween, Noël… Le calendrier regorge d’occasions festives que les CSE savent mettre à profit pour renforcer le lien social, gâter les salariés et leurs familles, et faire vivre la convivialité en entreprise. Si certaines fêtes sont devenues des rendez-vous incontournables, d’autres gagnent du terrain, à l’image d’Halloween ou de la Saint-Valentin. Tour d’horizon des pratiques les plus courantes…

Temps fort de l’année, Noël reste la fête la plus plébiscitée et développée par les CSE. Entre les arbres de Noël pour les enfants, les spectacles, la distribution de jouets ou de chèques-cadeaux et les soirées festives pour les salariés, les formats sont multiples. Dans certaines entreprises, le CSE privatise un espace culturel ou un parc de loisirs pour l’occasion, parfois même avec restauration et animations thématiques.

Noël mémorable et « durable »

Pour des arbres de Noël mémorables à destination des salariés et de leurs charmante progéniture, certains optent pour des spectacles originaux. Comme « Un Noël Scien-tas-tique », imaginé par les équipes de Luc Migeot, directeur de Drôle de science. Un Noël Scien-tas-tique a pour vocation de faire découvrir la science aux enfants de manière amusante. Pendant les week-ends de décembre, l’entreprise met en scène des spectacles à destination des CSE au sein de l’espace congrès de 5 000 m² de la Cité des sciences, privatisé pour la célébration. Sa capacité d’accueil est de 1 500 personnes. Drôle de science propose ainsi quatre spectacles en parallèle adaptés aux différents âges : un show interactif pour les 3-12 ans, une activité autour des marionnettes pour les tout-petits de 0 à 7 ans, un spectacle pour les adolescents inspiré par une enquête policière et un autre conçu pour les parents. Chaque année, 80 à 120 CSE organisent leur arbre de Noël à la Cité des sciences pour des tarifs variant de 28 à 80 € par personne selon les prestations. L’avantage ? La possibilité de sélectionner plusieurs options, telles que la formule brunch ou goûter, la formule multiCSE, l’ajout de billets d’entrée pour la Cité des sciences. Les clients CSE ont de surcroît le loisir de réaliser une sortie extravéhiculaire grâce aux casques de réalité virtuelle pour s’immerger « Dans la peau de Thomas Pesquet ». « Cela permet à chaque instance de construire son événement en fonction de son souhait et de son budget », souligne Luc Migeot.

Cette année, Drôle de science a également investi les Pyramides de Port-Marly, un lieu événementiel haut de gamme aux portes de Paris. Situé dans les Yvelines, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, cet espace polyvalent niché dans un vaste parc arboré de 10 hectares en bord de Seine conjugue architecture contemporaine et nature apaisante. « L’espace prend la forme d’un parc d’attractions autour des sciences assorti d’un très bon goûter et d’une succession d’animations pensées pour différentes tranches d’âge qui se relaient à tour de rôle, détaille Luc Migeot. Nous sommes plus dans un format de déambulation où les familles peuvent circuler et participer aux différentes activités de manière très souple. » L’objectif étant là encore de proposer un divertissement qui peut satisfaire chacun des membres de la famille. Sur scène, plusieurs spectacles de dix à douze minutes sur le thème de l’espace se succèdent de manière rythmée. En outre, des jeux sur mobiles permettent de se lancer dans « une chasse aux extraterrestres empruntant les mécanismes d’une chasse aux Pokémons », précise Luc Migeot, ou encore un jeu d’enquête façon Cluedo 3.0 est proposé aux adolescents et, enfin, un grand atelier du Père Noël, accompagné d’une visite placée sous le signe du développement durable, permet d’allouer une seconde vie donnée aux jouets cassés. En pratique, le lieu se veut très flexible et peut recevoir des groupes allant de 30 à 3 500 personnes.

Jeux en ligne…

Si les CSE multiplient les initiatives pour marquer les fêtes de fin d’année, tous ne sont pas en mesure d’organiser des événements en présentiel. Contraintes budgétaires, emplois du temps chargés, dispersion géographique des salariés… sont autant d’obstacles qui incitent certains comités à innover, en proposant des alternatives digitales. Le but étant de préserver l’esprit de convivialité même à distance. Le CSE de la CAF du Rhône illustre bien cette approche, en mettant sur pied de nombreux temps forts à l’occasion des fêtes de fin d’année ou des événements du calendrier scolaire.

Depuis deux ans, pour Noël, l’instance offre à ses ouvrants droit des colis garnis de foie gras, émanant de producteurs locaux, tout en offrant une alternative végétarienne axée sur les légumes ou le poisson, en circuit court. L’instance soutient également les filières locales. Mais la période des fêtes, souvent rythmée par des ponts et des week-ends prolongés, complique la mobilisation des salariés : « Il est difficile de les attraper », reconnaît Jacqueline Chik, secrétaire du CSE de la CAF du Rhône. À cela s’ajoute une contrainte budgétaire : « Notre budget limité ne nous permet pas d’organiser systématiquement des événements conviviaux. Nous devons faire des choix », précise-t-elle. Pour maintenir le lien avec les salariés malgré ces contraintes, le CSE mise donc sur le numérique, en proposant notamment des jeux en ligne. Son plus grand succès en la matière : le calendrier de l’Avent digital. « Chaque jour, les salariés vont sur le site gratter une case », explique Jacqueline Chik. Ce calendrier est entièrement administré par Edenred : « Le CSE ne s’occupe ni de l’attribution des cadeaux ni de la désignation des gagnants. »

… et redistribution de cadeaux

Chaque jour, les salariés ont la possibilité de gagner des goodies, des chocolats, des bouteilles de vin ou de champagne, des parfums, des billets de cinéma ou des entrées pour un spectacle. Ils peuvent aussi remporter des places donnant accès à des centres de bien-être, des sorties de loisirs, ou encore des semaines de location de vacances. « Tout cela, c’est le fruit de nos négociations commerciales réalisées dans le cadre de nos commandes groupées, de nos ventes organisées par les exposants au sein de l’entreprise, ou encore grâce à nos partenaires », explique Jacqueline Chik. Elle précise : « Au fil de l’année, nous rassemblons un nombre important de lots alloués par des artisans – comme des apiculteurs ou des bijoutiers – qui nous offrent des cadeaux destinés à ces jeux et tirages au sort. Cela permet au CSE de ne pas avoir à dépenser de l’argent pour ces festivités, d’autant plus que notre budget, hélas, se réduit. » Selon elle, ces petits présents représentent « un plus apporté aux salariés tout au long de l’année ». Et l’initiative séduit largement puisque, sur environ 1 000 salariés, « jusqu’à 800 agents participent chaque jour au calendrier. C’est d’ailleurs le jeu qui génère le plus de trafic sur le site internet du CSE », se réjouit-elle.

Fêtes de fin d’année : Trois repères à garder en tête

1. Anticiper pour mieux négocier
Réserver tôt permet non seulement d’avoir accès à un plus large choix de prestataires (spectacles, lieux, colis gourmands), mais aussi de négocier des tarifs préférentiels, en particulier pour les événements mutualisés par plusieurs CSE.

2. Veiller à l’équité entre bénéficiaires
En cas de budget limité, il est essentiel de garantir une égalité de traitement entre les salariés, en proposant par exemple des formats hybrides ou des cadeaux modulables (chèques-cadeaux, choix entre plusieurs options, animations sur site et à distance…).

3. Rester dans les clous de l’Urssaf
Les avantages distribués à Noël (cadeaux, bons d’achat, etc.) sont exonérés de charges sociales s’ils respectent certaines règles : notamment un plafond par événement et par an (194 € en 2025) et un lien direct avec une fête reconnue (Noël pour les enfants ou les salariés).

Retour en force des fêtes pour enfants

Autre terrain d’expression des CSE : les fêtes saisonnières. Pâques et Halloween séduisent de plus en plus de CSE, notamment grâce à leur potentiel ludique. Chasses aux œufs, concours de déguisements, animations dans des fermes pédagogiques ou des parcs d’attractions sont devenus monnaie courante. Pour ces rendez-vous familiaux, le CSE de la CAF du Rhône mise, là encore, sur des jeux en ligne, comme des lapins et des œufs cachés. Pâques donne aussi lieu à l’organisation du jeu des sept différences. Pour accompagner ces temps festifs, certaines entreprises se sont spécialisées dans la création d’animations sur mesure. C’est le cas de Chocologue Paris qui propose tout au long de l’année – et particulièrement à Noël et à Pâques – des événements thématiques autour du chocolat. Ateliers créatifs, initiations à la « chocologie », team-buildings, séminaires, buffets gourmands, dégustations de vins et de chocolats, ou encore fabrication de tablettes et de cookies… Autant de formats adaptés aux besoins des CSE désireux d’offrir une expérience conviviale et gourmande à leurs ouvrants droit.

« Nous avons plusieurs formules mais tout est personnalisable : nous faisons du sur-mesure et nous nous adaptons aux desiderata des CSE. Cela leur donne l’occasion de proposer à leurs collaborateurs une expérience pédagogique et des activités ludiques pendant lesquelles ils vont s’instruire tout en leur permettant de créer du lien », explique Victoire Finaz, directrice fondatrice de l’entreprise. Outre l’animation de son site internet via des jeux, le CSE de la CAF du Rhône axe ses animations autour de la nourriture pour contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des salariés. L’instance charrie ainsi tout au long de l’année des initiatives sur site ; notamment des ventes-expositions qu’elle organise. « De fait, ces événements sont orchestrés sur l’heure du déjeuner pour offrir à manger aux salariés. Le CSE a un vrai rôle économique à jouer pour booster leur pouvoir d’achat. Résultat, on réfléchit à deux fois aux questions budgétaires pour avoir le plus d’impact auprès d’eux. »

Association : Avec le CSE une année de fêtes inoubliables !

Julia Borrega, fondatrice de l’Association dans le désert marocain : Tout au long de l’année, le Comité social et économique (CSE) organise des fêtes pour offrir aux salariés des moments de convivialité et de détente. L’instance alloue tous les ans une part de son budget aux événements festifs. Retour sur une programmation riche en surprises et bonne humeur. Derrière chaque événement festif se cache une équipe de membres engagés au CSE et créative. Pour chaque temps fort – Nouvel An, Saint-Valentin, Pâques, Halloween, Noël – le CSE s’active des semaines à l’avance et procède au choix du thème, repérage des lieux, commandes de matériel, prestataires… Rien n’est laissé au hasard. La créativité est au cœur de chacune de ces opérations. Pour Halloween, le CSE transforme les locaux en maison hantée : toiles d’araignées, citrouilles sculptées, lumière tamisée… ambiance et frissons garantis ! À Noël, c’est un décor féerique charriant guirlandes lumineuses, sapins majestueux et neige artificielle qui attend les salariés. Quant à la Saint-Valentin, le code couleur de mise se décline en rouge et blanc assorti de cœurs suspendus, de fleurs fraîches et de coins photo romantiques. Divertissements et animations sont au rendez-vous : spectacles de magie, ateliers créatifs pour les enfants, blind-tests, karaokés, escape games, DJ sets… Chaque fête est rythmée par des animations variées qui concernent tous les âges. À Pâques, une chasse aux œufs géante est organisée dans les jardins de l’entreprise pour les enfants, tandis qu’à l’occasion du Nouvel An une soirée dansante avec buffet chic et cotillons clôture l’année des adultes en beauté. Au-delà du divertissement, ces événements sont l’occasion de renforcer les liens entre collègues, de favoriser l’intégration des nouveaux arrivants et de créer un esprit d’équipe fort. Le CSE, par son implication, contribue à rendre le cadre de travail plus humain, chaleureux et stimulant. Une belle preuve que les fêtes, bien organisées, ont aussi toute leur place dans la vie professionnelle.

Ainsi, pour Halloween, le CSE privilégie la distribution de courges cultivées dans une ferme agricole locale et de paquets de bonbons. Mais tout au long de l’année, c’est bien le chocolat qui fait toujours partie des cadeaux les plus appréciés. « Le chocolat plaît beaucoup, commente Victoire Finaz, c’est un produit très consensuel qui parle à tout le monde », confirme Victoire Finaz. Chocologue Paris collabore avec plusieurs centaines de CSE – Mercedes, HEC, Allianz, Dior, CBRE… – en leur fournissant « des nuanciers ». Ces coffrets personnalisés, garnis de ganaches et pralinés, s’ouvrent en éventail pour un effet visuel original et une véritable invitation à la dégustation. Ils peuvent être entièrement personnalisés avec le logo du CSE ou de l’entreprise, et complétés d’un message personnalisé et imprimé sur mesure. « La majeure partie des comités avec lesquels nous collaborons nous commandent en effet des chocolats. Ils adorent notre nuancier et la qualité de nos produits », commente Victoire Finaz.

Agence de communication spécialisée dans les objets publicitaires et les cadeaux d’entreprise depuis une trentaine d’années, Rose, qui porte fièrement le label EcoVadis niveau Platinum, favorise les produits locaux, travaille avec des Esat et propose des objets qualitatifs et durables aux entreprises et CSE. « Nous préférons travailler sur des objets durables qui vont être utiles au quotidien et qui vont durer dans le temps », explique Juliette Marchand, commerciale chez Rose. Un objet utile au quotidien dans une matière recyclée, c’est ce qu’a choisi d’offrir le CSE de la CAF du Rhône à ses ayants droit à l’occasion des 80 ans du CSE.

De la même manière, pour l’inauguration de la nouvelle cafétéria de l’entreprise à la sortie de la Covid, l’instance a offert aux collaborateurs des Tupperware en verre avec des couverts en bambou. « Cela a très bien fonctionné car les agents étaient contraints de déjeuner sur place : les restaurants du quartier étaient fermés et beaucoup d’entre eux apportaient leur propre repas », note Jacqueline Chick. L’agence Rose, qui opère pour de prestigieux clients, dispose d’environ 40 000 références sur son site internet. Parmi les cadeaux les plus plébiscités, la commerciale relève l’explosion des demandes sur les sacs de sport ou les sacs « week-end ».

Autres produits qui fonctionnent très bien, les bouteilles isothermes, les parapluies ou les doudounes sans manches avec le logo en transfert ou en broderie. Outre les produits en stock qu’elle peut commercialiser, l’entreprise est également en capacité de fabriquer des goodies à la demande, selon les besoins de ses clients. « Nous avons, par exemple, réalisé des chaises de golf pour le championnat organisé par Evian dans cette discipline », atteste Juliette Marchand. Et d’ajouter que « personnaliser ne signifie pas nécessairement vendre plus cher mais que cela requiert simplement un temps de production plus long. Il faut ainsi compter quatre à six semaines de fabrication, au lieu des deux semaines habituelles et un minimum de commandes », précise-t-elle.

Fêtes de fin d’année : Trois repères à garder en tête

1. Anticiper pour mieux négocier
Réserver tôt permet non seulement d’avoir accès à un plus large choix de prestataires (spectacles, lieux, colis gourmands), mais aussi de négocier des tarifs préférentiels, en particulier pour les événements mutualisés par plusieurs CSE.

2. Veiller à l’équité entre bénéficiaires
En cas de budget limité, il est essentiel de garantir une égalité de traitement entre les salariés, en proposant par exemple des formats hybrides ou des cadeaux modulables (chèques-cadeaux, choix entre plusieurs options, animations sur site et à distance…).

3. Rester dans les clous de l’Urssaf
Les avantages distribués à Noël (cadeaux, bons d’achat, etc.) sont exonérés de charges sociales s’ils respectent certaines règles : notamment un plafond par événement et par an (194 € en 2025) et un lien direct avec une fête reconnue (Noël pour les enfants ou les salariés).

Fournisseur en solutions cadeaux dédiées aux CSE et aux salariés depuis plus de trente-cinq ans, la société Helfrich dispose d’un panel très large en fonction des besoins des entreprises et des CSE. La société, qui travaille avec 14 000 clients CSE et collectivités, réunit notamment ViniPro pour les commandes groupées de vins, Hexa Gourmet pour les colis gourmands et paniers garnis, Hexa Kado pour les cadeaux et objets de communication, Hexa Kids pour les jouets et confiseries distribués lors des arbres de Noël, la billetterie Le Shop à tarifs avantageux, ou encore des chèques et e-cartes-cadeaux. Ses 12 agences réparties dans toute la France sont équipées de showrooms pouvant recevoir les élus de l’instance et leur présenter les nouveautés en termes d’enseignes et tendances cadeaux du moment (jouets à succès, cadeaux utiles et responsables, techniques de personnalisation…), et faire déguster les produits proposés pour les colis gourmands et paniers garnis. Mais son principal support de vente pour les CSE reste les catalogues dédiés à chaque grande famille de produits. À noter qu’Helfrich s’adapte à tous les besoins des CSE. « Nous sommes en mesure de moduler toutes les demandes : si un CSE souhaite restreindre l’un de nos catalogues auprès de ses bénéficiaires, nous pouvons leur proposer des supports personnalisés en fonction de leur sélection et monter des minicatalogues que l’on fournit au comité en apposant son logo », précise Olivier Drogue, le responsable marketing.

L’entreprise a bien compris que les élus étaient à la recherche de solutions optimales et clés en main qui s’avèrent un véritable gain de temps. « Nos 70 conseillers commerciaux sont sur le terrain pour les accompagner et trouver avec eux la solution la plus conforme à leurs besoins », conclut-il. S’il observe une tendance à la dématérialisation, il reconnaît néanmoins qu’il y a dans le même temps « une forte appétence pour le cadeau physique ». Pour y répondre, la société a développé des solutions digitales et des e-cartes-cadeaux faciles à mettre en place, tout en continuant de proposer des jouets et colis gourmands. « Les CSE expriment le besoin de donner une dotation physique, à la fois pour faire plaisir aux bénéficiaires, renforcer le lien social en entreprise et pour que les membres du CSE soient satisfaits de leur mandat. » Victoire Finaz ne dit pas autre chose : « Les CSE veulent offrir de bons chocolats avec une personnalisation qui évoque l’identité de l’instance et instaure une certaine proximité avec les bénéficiaires. »

Article rédigé par Charlotte de Saintignon