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Restauration des salariés

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« La gestion des titres papier durant la crise sanitaire était devenue ingérable »

La crise sanitaire a largement accéléré la dématérialisation des avantages salariés. Praticité oblige… Ce fut d’ailleurs le cas pour le CSE de Souriau basé à Versailles, dans les Yvelines. Business analyst et secrétaire du CSE, Franck Ménard revient sur le tournant de la digitalisation des titres-restaurants. Un virage pris avec Glady.

Franck Ménard,
secrétaire du CSE de Souriau.

Pouvez-vous faire état de l’activité de l’entreprise et de la segmentation de ses CSE ?

Souriau est le fabricant leader de connecteurs en milieux difficiles appliqués aux activités militaires, spatiales et aéronautiques (« Souriau-Sunbank by Eaton est spécialisé dans les technologies d’interconnexion haute performance et a pour mission d’améliorer la qualité de vie et l’environnement via l’utilisation des technologies et des services de gestion de l’énergie. Les solutions durables proposées visent à gérer efficacement les énergies électriques, hydrauliques et mécaniques », NDLR). Pour ma part, mon activité s’articule autour des budgets et de la business intelligence, entre autres… Souriau rassemble 3 000 personnes dans le monde entier. En France, les effectifs qui s’élèvent au total à environ 1 500 personnes (selon le nombre variable d’intérimaires), sont majoritairement répartis sur trois sites : le plus conséquent est celui situé à Champagné, près du Mans, le deuxième se trouve dans le Val-de-Marne à ­ Marolles-en-Brie et le troisième à Versailles (78). Il existe également deux autres petites implantations dont celle de La Ferté-Bernard, un site qui demeure néanmoins rattaché à Champagné. À noter que chaque site est indépendant et dispose de son propre CSE. Celui dont je suis le secrétaire est à Versailles et il s’agit du seul ayant mis en place une restauration comportant des titres-restaurants et une cantine dont la gestion est assurée par le CSE en parallèle.

Cela signifie-t-il que les CSE de Souriau gèrent de manière autonome leur restauration d’entreprise ?

En effet, depuis environ vingt ans, les CSE bénéficient d’un accord central de gestion de leur restauration. Dans les usines de l’entreprise, la restauration a été concédée. De mémoire, le site de Marolles-en-Brie a externalisé sa restauration à Sodexo et Champagné, à la société de restauration collective (SRC) Eurest (marque du groupe Compass France, NDLR).

Quant au site de Versailles, son établissement de restauration était intégré directement à l’ensemble du bâtiment ; notre implantation avait donc à disposition un RIE (restaurant interentreprise). Le CSE offrait ainsi le choix à ses bénéficiaires entre titres-restaurants proposés par l’un des trois grands émetteurs du marché et la cantine d’entreprise. Cependant, la crise sanitaire a rendu ce fonctionnement­ ingérable. Pour ne donner qu’un exemple, alors que la permanence du CSE était fermée, nous apprenions que les colis des titres-­restaurants papier nous avaient été livrés devant la porte close.

Lors du premier confinement, la décision a été prise de supprimer l’option « cantine ». En effet, par la force des choses, elle était fermée. Nous avons donc pris le parti d’uniformiser le système des titres-restaurants et de passer par la même occasion à la dématérialisation des titres en optant pour des cartes Glady. D’ailleurs, nous utilisions déjà Glady pour les chèques-cadeaux de nos ouvrants droit.

Que vous a concrètement apporté le passage à la carte restaurant Glady ?

Cette initiative s’est révélée positive sur deux aspects : une gestion bien plus simple en comparaison avec celle des titres papier. Il faut savoir que le CSE, gérant de la restauration collective, avait signé une dérogation auprès de l’employeur pour son cofinancement. Pour autant, nous nous contentions seulement de régler les factures – rien de plus – avec l’argent de la direction de l’entreprise. Le fait de dématérialiser a permis de reprendre en main et ce, en totale autonomie, la solution déjeuner du site.

Autre atout : la souplesse d’utilisation. En effet, avec les titres-restaurants papier, il était possible pour les utilisateurs d’allouer à leurs proches ou à leurs enfants des titres papier. Avec la carte, c’est la même chose, vous pouvez commander une seconde carte Glady et l’attribuer à l’un de vos proches.

Cependant, un point critique fait jour : quand le plafond actuellement d’un montant de 38 € sera amené à disparaître pour revenir à 19 €, la dépense deviendra moins flexible avec les titres dématérialisés. En effet, avec les titres papier, il était possible de dépenser 19 € en faisant ses courses puis 19 € au restaurant dans la même­ journée.

Article rédigé par Aude Aboucaya

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