
Le mardi 2 septembre 2025, le tribunal judiciaire de Valenciennes a été le théâtre d’une nouvelle étape dans le feuilleton judiciaire d’Outinord, entreprise spécialisée dans les coffrages métalliques pour le BTP. Depuis plusieurs mois, la société est plongée dans une tourmente mêlant difficultés économiques, plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) contesté et opérations financières jugées opaques.
Un PSE sous haute tension
Le PSE, annoncé par la direction, suscite de vives inquiétudes parmi les salariés. Ses contours restent flous, notamment en ce qui concerne le nombre de postes réellement menacés et les perspectives de maintien d’activité sur le site de Saint-Amand-les-Eaux. Les élus du Comité social et économique (CSE) dénoncent un manque de transparence et une communication jugée insuffisante.
Une cession de titres au cœur du conflit
Au-delà du volet social, la polémique s’est déplacée vers le terrain financier. La direction a en effet annoncé un projet de cession de titres entre l’actionnaire majoritaire et le principal créancier. Une opération qui, selon le CSE et son cabinet d’expertise, aurait été présentée de manière partielle et tardive aux représentants du personnel.

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Le recours déposé devant le tribunal vise précisément ce point : les élus estiment que les informations transmises ne permettent pas d’apprécier correctement les conséquences économiques et sociales de cette cession sur l’avenir de l’entreprise et des emplois.
Les élus du personnel en première ligne
Pour les représentants des salariés, il s’agit d’une atteinte au droit à l’information-consultation garanti par le Code du travail. Ils réclament que la direction communique l’ensemble des éléments financiers et stratégiques nécessaires à une analyse complète de l’opération. En toile de fond, une crainte grandissante : que la cession de titres se traduise par un désengagement progressif des actionnaires et fragilise encore davantage Outinord.
Un dossier toujours ouvert
Le tribunal a examiné les arguments des deux parties lors de l’audience du 2 septembre. La décision, attendue dans les prochaines semaines, pourrait contraindre la direction à revoir sa communication envers les représentants du personnel, voire à suspendre temporairement la cession si les manquements étaient avérés.
En attendant, les salariés restent mobilisés, et la situation sociale demeure tendue. Pour beaucoup, ce bras de fer judiciaire n’est qu’un épisode supplémentaire d’une bataille plus large autour de l’avenir industriel et social d’Outinord.
Article rédigé par Social CSE

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