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Villefranche-sur-Saône : la fermeture de l’usine Blédina provoque la colère des syndicats

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L’annonce de la fermeture du site Blédina, filiale du groupe Danone, a provoqué une onde de choc dans la région. Près de 117 emplois directs et des dizaines d’emplois indirects sont menacés. Les organisations syndicales dénoncent une décision « brutale et incompréhensible », qui fragilise une fois de plus l’économie locale.

Un coup dur pour l’emploi local

Implantée depuis plusieurs décennies à Villefranche-sur-Saône, l’usine Blédina est un acteur historique de la filière agroalimentaire française, spécialisée dans la nutrition infantile. Pour les syndicats, cette fermeture représente un véritable séisme social et territorial.

« Cette décision met en péril des emplois, des savoir-faire et un pan entier de l’économie locale », déplorent-ils dans un communiqué commun.

Les représentants du personnel rappellent que le site avait bénéficié d’investissements récents et que les salarié(e)s disposent de compétences reconnues dans le secteur. Ils estiment donc que la décision de Danone ne repose pas sur des raisons industrielles solides, mais sur une logique purement financière.



Une stratégie jugée « déconnectée des réalités humaines »

Les syndicats accusent la direction du groupe de privilégier la rentabilité à court terme au détriment de l’emploi et de la responsabilité sociale.

« Danone tourne le dos à ses propres engagements en matière de développement durable et de responsabilité sociétale », dénoncent-ils.

Selon eux, cette fermeture s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction des coûts et de concentration des activités à l’étranger.

Depuis 2024, Danone aurait déjà amorcé un transfert d’environ 150 emplois vers la Pologne, un mouvement perçu comme un désengagement progressif de la France. Une orientation inquiétante, selon les syndicats, pour la souveraineté alimentaire et la qualité de la production infantile.

Des exigences claires pour sauver les emplois

Face à cette situation, les organisations syndicales formulent plusieurs revendications :

  • Des garanties pour tous les salarié(e)s, avec maintien des emplois ou propositions de reclassement dignes et pérennes ;
  • Une transparence totale sur les motivations économiques et stratégiques de la décision ;
  • Une concertation immédiate avec les représentants du personnel et les pouvoirs publics afin d’examiner toutes les alternatives possibles, y compris le maintien de l’activité sur le site caladois.

Une mobilisation qui s’organise

Les syndicats appellent Danone à assumer pleinement ses responsabilités sociales et à respecter ses engagements envers les salarié(e)s et la région. Ils annoncent rester pleinement mobilisés pour défendre les droits des travailleurs et préserver l’emploi local.

« Les salarié(e)s et les territoires ne peuvent être les variables d’ajustement d’une politique dictée par les marchés financiers », concluent-ils.

Pour Villefranche-sur-Saône, cette fermeture symbolise bien plus qu’une restructuration industrielle : elle illustre les tensions croissantes entre impératifs économiques mondialisés et besoins de justice sociale et de cohésion territoriale.

Source : Communiqué de presse – CGT Danone, CFDT, FO FGTA Groupe Danone, SNI2A Syndicat national des industries agro-alimentaires, CFE-CGC

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