De nombreuses professions nécessitent de travailler en extérieur. En période de grand froid, une vigilance accrue s’impose, car ces températures peuvent gravement affecter la santé des travailleurs (hypothermie, gelures, douleurs) et accroître les risques d’accidents.

En période de grand froid, il est essentiel de prendre des mesures pour se protéger. Sur le lieu de travail, ces recommandations sont d’autant plus importantes en raison de l’exposition accrue à ces conditions extrêmes.

Le ministère du Travail et de l’Emploi rappelle les obligations de l’employeur pour assurer la sécurité et la protection de ses salariés.

Des moyens de prévention simples et efficaces

L’employeur, responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés, doit veiller à :

• Organiser le travail extérieur en tenant compte des conditions météorologiques (notamment dans le secteur du BTP) ;
  
• Réduire le temps passé en zone froide et instaurer un régime de pauses adaptées, incluant des boissons chaudes et un local de repos chauffé, tout en respectant les gestes barrières ;
  
• Fournir des dispositifs de chauffage localisé pour les postes particulièrement exposés au froid ;
  
• Mettre à disposition des équipements de protection individuelle appropriés : gants, sous-vêtements thermiques, pantalons et vestes isolants, surpantalons, chaussettes, bonnets ;
  
• Éviter le travail isolé afin de pouvoir alerter rapidement les secours en cas de besoin et garantir une prise en charge sanitaire rapide. Si le travail isolé est inévitable, prévoir un système d’alarme en cas d’immobilité prolongée du travailleur.

Des mesures spécifiques pour la récupération des heures perdues peuvent être mises en place. En l’absence d’accord, cette récupération ne doit pas entraîner une augmentation de la durée du travail de plus d’une heure par jour ou de plus de 8 heures par semaine.

Des risques importants pour la santé

Une exposition prolongée au froid peut entraîner diverses conséquences en fonction de la durée et de l’intensité de l’exposition :

• Gelures, dont la gravité varie selon la sensibilité individuelle ;
  
• Crampes musculaires ;
  
• Hypothermie (température corporelle inférieure à 35°C), se manifestant par des frissons, une fatigue intense, des confusions mentales ou des pertes de connaissance. Dans des cas extrêmes, l’hypothermie peut conduire au coma ou au décès ;
  
• Réduction de l’irrigation sanguine des doigts, visible par leur pâleur ;
  
• Troubles musculo-squelettiques liés au manque de repos, aux postures contraignantes ou aux mouvements répétitifs.

Source : Ministère du Travail et de l’Emploi