Lorsque l’on évoque les parcs, on pense aussitôt aux attractions, aux activités mais également aux shows, parades et spectacles de danse qui se déclinent autour d’une ou plusieurs thématiques. En France, cinq mastodontes se taillent la part du lion et représentent à eux seuls plus de 60 % des flux de visiteurs. Mais il existe aussi une offre dynamique locale à ne pas négliger. Le défi pour les CSE consistera à proposer une offre équilibrée. À vous de jouer !

Les élus connaissent les acteurs majeurs du secteur car ils sont généralement les plus plébiscités par les salariés et leur famille ; il s’agit du parc Disneyland, le parc Walt Disney Studios, le Puy du Fou, le Parc Astérix et le Futuroscope. Cela étant, la nouveauté est facteur-clé de la revisite des parcs. 2024 a d’ailleurs vu de nombreux projets éclore. Au sein de la Réserve Tropicale de la Ferme aux crocodiles, de nouveaux aménagements ont été déployés (nouveaux pontons vitres et cabanes d’observation). Le parc PAL a rouvert au public le 13 avril avec en prime une nouveauté, la création d’une zone nordique intégrant un restaurant autour d’une nouvelle attraction, un water-coaster baptisé Fjord Explorer. Cette année encore, le parc Paléopolis a proposé à ses visiteurs un nouveau film 4D ; de nouveaux dinosaures dans le parc ; de la programmation d’événements tout au long de la saison (source Snelac).

Au fil du temps, des concurrents se sont installés sur le segment des activités de loisirs indoor et outdoor et séduisent de plus en plus les Français. Certains concepts tels que les parcs de jeux en intérieur pour enfants, les escape games, les sites d’accrobranche… sont même parvenus à maturité et font de l’ombre aux segments pionniers comme le bowling ou le laser game. Actuellement, ces derniers doivent trouver des leviers pour se réinventer afin de faire face à la croissance exponentielle de l’offre de loisirs. Car de nouvelles activités semblent éclore régulièrement. La chute libre indoor, le trampoline park, l’escalade ludique connaissent même un grand engouement. Sans parler du recours à la réalité virtuelle, qui est de plus en plus monnaie courante.

Multiactivité, un atout pour fédérer

Les activités de loisirs indoor et outdoor se sont quant à elles beaucoup développées ces dernières années (voir à ce sujet notre sous-papier) avec une offre devenue pléthorique. Alors que la plupart des segments de marché arrivent aujourd’hui à maturité (parcs de jeux en intérieur pour enfants, escape game, parcs accrobranches, football en salle, etc.), ce dernier tend à se structurer autour de réseaux sous enseigne. Par ailleurs, on assiste à l’émergence de complexes multiactivités qui ­ permettent de capter une clientèle plus large. Cette dernière se voit offrir la possibilité de varier ses expériences de divertissement. Les CSE hésitant quant au choix d’un site de loisirs pour une sortie avec leurs bénéficiaires seraient bien inspirés de surfer sur cette tendance « multi­ activité ». De fait, ces sites concilient à la fois les loisirs, les aventures, les activités sportives, la restauration, etc. En cumulant l’ensemble de ces options, des opportunités de séjours s’ouvrent aux CSE qui ne sont pas en mesure de financer un vrai voyage…

En résumé, les comités risquent fort de faire mouche en proposant aux salariés des escapades dans des parcs ou sites de loisirs. Première destination européenne de parcs de loisirs, la France est un marché mature. Si quelques espaces font l’objet de véritables créations, on notera qu’actuellement l’accroissement de l’offre repose essentiellement sur la construction de nouvelles attractions, l’extension ou la reprise de sites existants. De très lourds investissements par les gros opérateurs sont alors dévolus au renouvellement des sites car c’est la condition indispensable à l’augmentation de la fréquentation de leurs parcs. De surcroît, la tendance au développement de services d’hébergement concourt à transformer le modèle économique des parcs de loisirs, qui sont aujourd’hui des destinations de courts séjours à part entière. De quoi donner aussi des idées de week-ends à l’instance…

2024, une année anniversaire

Il y a 50 ans déjà, Le Pal, ouvrait pour la première fois ses portes au public. Premier parc en France à mêler parc d’attractions et parc animalier, le site a su évoluer au fil du temps. En 2023, « avec 30 attractions pour toute la famille et plus de 1 000 animaux sauvages, la #NaturePALpitante du Pal se hisse à la 5e place des parcs de France, se félicitait Le Pal. Lors de la saison 2023, nous avons fermé une page de notre histoire en partageant la dernière séance de notre tant regretté Ciné Dynamik… ». En effet, en 2023, à la veille de ses 50 ans et pour marquer l’occasion, le Ciné Dynamik, quelque peu vieillissant, a fait l’objet d’une refonte complète et d’un renouveau total. Fruit d’un investissement de 3 M €, il embarque les visiteurs, petits et grands, à bord de voitures qui passeront d’un environnement naturel à un environnement industriel avec pour thème : la pollution. Ainsi, les visiteurs doivent sauver le village des attaques de champignons fous, transformés par la pollution industrielle. Pour cela, il s’agit de viser en appuyant sur la gâchette afin de les renvoyer à leur format mignon d’origine, dans une forêt paisible et enchantée. « Attractions pour toute la famille, vous devrez par groupe de six vous affronter dans une lutte effrénée. Attention, il faudra être bon tireur pour mettre fin à l’invasion des champignons infectés et nettoyer la planète. Alors, avec qui partirez-­ vous à l’aventure ? », interrogeait Le Pal dans un communiqué. Le parc a préparé sa communication autour de ce 50e anniversaire en pensant à 2024, avec l’ouverture d’une nouvelle attraction à sensations, des montagnes russes aquatiques.

La liste des nouveautés n’est évidemment pas exhaustive et l’on ne saurait trop recommander aux CSE de se rapprocher des opérateurs pour prendre connaissance de toutes les surprises qui les attendent…

Le saviez-vous ? La France, 1^re destination de sites de loisirs

En quarante ans, la France s’est imposée comme 1re destination européenne en matière de sites de loisirs. C’est le pays européen qui compte le plus de parcs d’attractions. Il existe 4 765 entreprises dans le secteur des activités des parcs d’attractions et des parcs à thème en 2020¹. Cette même année, le chiffre d’affaires total du secteur environnait les 2,252 Md €².

(1) Source : Insee, démographie des entreprises et des établissements 2020 – champs marchand non agricole, stocks d’entreprises au 31 décembre 2020 ; (2) Source : Insee, Ésane.

Témoignage : Les salariés ont investi le Parc Astérix, lors d’un événement tout-en-un

Le samedi 2 décembre 2023, de 19 h 00 à minuit, le CSE PSA Poissy Usine a proposé une soirée unique pour célébrer un Noël gaulois à prix CSE au Parc Astérix. Le comité a privatisé le site de loisirs et a négocié des billets à 25 € la place au lieu de 45 €. Outre l’entrée au parc, le ticket comprenait également un bon « repas », valable dans tous les points de restauration du parc à thème, d’une valeur faciale de 12 € pour que les bénéficiaires du CSE puissent se restaurer sans avoir à sortir de l’enceinte du site. Le nombre de places était limité à 200 billets (1 entrée pour 2 personnes), soit 500 salariés et ayants droit accueillis au total. Outre les attractions proposées par le Parc Astérix, les salariés présents à l’événement pouvaient profiter d’un marché de Noël, d’une patinoire en accès libre. Et pour clore la journée en beauté, un feu d’artifice a illuminé la soirée.

(vu sur la page Facebook du CSE PSA Poissy Usine)

Article rédigé par Aude Aboucaya