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Depuis plusieurs mois, la CFDT combat la réforme gouvernementale sur l’assurance chômage visant à durcir l’indemnisation des demandeurs d’emploi, en pleine crise sociale et sanitaire.
Un recours en référé avait été intenté le 8 octobre par la CFDT (et presque toutes les organisations syndicales) pour obtenir la suspension de cette réforme. « Dans son premier jugement du 22 octobre, le Conseil d’État vient de rejeter tous les référés des organisations syndicales. À partir du mois d’octobre, le nouveau mode de calcul des allocations chômage va donc pénaliser les publics les plus précaires déjà durement touchés par les impacts de la crise économique et sanitaire », indique la CFDT Pole Emploi Nouvelle Aquitaine, dans un communiqué de presse.
Ce sont en effet les demandeurs d’emploi ayant cumulé plusieurs contrats, notamment les CDD ou missions interim de courte durée qui seront les plus impactés avec une diminution des droits allant jusqu’à 43 %. Un demandeur d’emploi indemnisé 900 € par mois pourra tomber, dans la même situation, à 650 € par mois (source Unédic).
« En Nouvelle-Aquitaine, plus de 200 000 demandeurs d’emploi seront potentiellement concernés selon les estimations des derniers chiffres du chômage ! En fin d’année, ce sont également plus de 500 000 demandeurs d’emploi qui pourraient voir leur indemnisation reportée de quelques mois à un an dans un contexte de reprise pourtant très fragile et extrêmement disparate en fonction des secteurs », déplore l’organisation syndicale.
La CFDT prend acte de cette décision de justice mais continuera le combat : un jugement sur le fond de l’ensemble de la réforme doit encore être émis par le Conseil d’État.
En Nouvelle-Aquitaine, la CFDT mènera également plusieurs actions visant à démontrer les conséquences désastreuses de cette réforme idéologique qui ne réduira en rien les chiffres du chômage : elle ne fera qu’augmenter les trappes de la pauvreté !