La mobilisation FO devant le siège de Sodexo le 15 décembre dernier à Issy-Les-Moulineaux.
© Alexandre Rault
Rappelez-vous : les équipes FO Sodexo, Elior et Compass avaient répondu à l’appel de la FGTA-FO afin de manifester tour à tour devant chaque siège des trois géants du secteur de la restauration collective. Pour les employés de deux opérateurs sur trois, la manifestation s’est soldée par une issue positive en ramenant les directions à la table des négociations.
Par Aude Aboucaya.
Chez Sodexo et Compass, des délégations FO accompagnées de Nabil Azzouz, secrétaire fédéral, ont pu être reçues pendant la mobilisation. « 5 % chez Sodexo, c’est du concret, Compass, un engagement, Elior, de l’espoir ! », indique l’organisation syndicale dans un communiqué.
Chez Elior, un rendez-vous doit se tenir en janvier 2023, alerte Pascal Aubin, secrétaire du CSE d’Arpège et délégué syndical central FO. Des pourparlers que la rédaction de Social CSE suivra de près l’an prochain…
Un secteur en souffrance
Post-pandémie, l’activité partielle de longue durée (APLD) et la récente flambée des prix avaient porté un coup au portefeuille des forces vives du secteur de la restauration collective concédée. En outre, les salaires peu attractifs de l’activité -débat de longue date dans la restauration collective autogérée et concédée (voir le dossier de notre édition 120 sur le sujet ainsi que l’intervention du réseau Restau’Co rassemblant majoritairement des établissements de restauration en gestion directe)- ont laissé de nombreux postes vacants. « Ce manque de main d’œuvre a contraint les salariés à une productivité intensive, dégradant ainsi leurs conditions de travail et leur santé, souligne FGTA-FO sur son site. L’objectif de cette journée de mobilisation était donc de défendre et d’améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail des salariés de Sodexo, Compass et Elior, mais aussi de peser dans les futures négociations de la branche professionnelle de la restauration collective. »
Autre thème majeur pour la FGTA-FO et qui doit faire l’objet d’une négociation : le contrat intermittent. « Ce temps partiel annualisé est généralement subi. La FGTA-FO souhaite ouvrir des discussions sur la nature de ce contrat afin de mieux l’encadrer et d’éviter une généralisation de la précarité dans la restauration collective avec des milliers de travailleurs pauvres. La FGTA-FO remercie l’ensemble des militants qui se sont mobilisés toute la journée ainsi que l’UD FO 92 et 75 pour leur précieux soutien logistique », conclut FGTA-FO.