
Après trois vagues féministes pour la reconnaissance des droits civiques, pour lutter contre le patriarcat, pour défendre les libertés et après celle dite « numérique », étroitement liée à l’essor des nouveaux modes de communication et au développement des réseaux sociaux, sous le soleil hélas, rien de nouveau. En atteste le dernier baromètre de l’Association française des managers de la diversité (AFMD) : « le sexisme ordinaire demeure une réalité alarmante dans le monde professionnel français ».
L’enquête révèle que « 67 % des femmes ont déjà été confrontées personnellement à une situation discriminatoire ou sexiste au sein de leur entreprise » : blagues sexistes, remise en cause des compétences, surnoms dévalorisants, refus de promotion ou encore inégalités salariales.
Près de 40 % des femmes disent avoir déjà été interpellées par un homme au moyen d’un qualificatif sexiste (« ma grande », « ma puce »), tandis que sept employées sur dix ont déjà été témoins de « blagues sur les femmes » au travail.
Ce climat sexiste se retrouve aussi sur le plan salarial étant donné qu’une femme sur deux estime être moins payée que ses collègues masculins pour un travail équivalent. Une atteinte à la confiance en soi des femmes. Ainsi, 18 % d’entre elles renoncent à prendre la parole en public et 66 % estiment devoir en faire plus pour être reconnues à leur juste valeur par leur pair masculin.
Article rédigé par Aude Aboucaya

- Marathon Rose 2025 : À Paris, une centaine de femmes marcheront ensemble pour Octobre Rose
- Egalité professionnelle femmes-hommes : la Matmut signe un nouvel accord collectif ambitieux et voit son index d’égalité professionnelle progresser à 98/100
- Retraites : Quelles mesures pour optimiser les droits des femmes ?

